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VERITE ET IDEOLOGIE

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Maurice Castello

lundi 07 février 2011

                  VERITE  ET  IDEOLOGIE

          Jean Pierre Siméon expurge par ses commentaires l'œuvre de Merleau-Ponty qui  porte plus précisément dans ce critère d'évaluation,  sur le réalisme de cet index sémantique de tout questionnement.  C'est ainsi que,  depuis le décours de ces temps à tout va de notre existence, dans la foultitude et l'exploit insolite des aléas en débats, s'improvisent subreptices des significations plus ou moins propices. Dans la perspective ainsi dégagée par cette interrogation fondamentale , se traduit la quête perpétuelle de nos ressources intimes. Rugissant dans l'immanence d'une perception sensible incarnée, ce savoir  inné se pense dans le surgissement d'une métaphore intelligible. Dans l'exergue des réflexions abouties sur la théorie des idéologies, il met en situation les tribulations de la métaphysique de la pensée, - celles de ses débordements nous confinant au vertige de la déshérence, - dans le cadre et l'horizon ainsi définis :

                   «Structure» d'une spiritualité circulaire ;

D'abord :

- « Signe » du causa sui

Puis,

-   « Jeu » des dispositions loisibles de la conscience, en gésine dans le procès de l'En-soi qui, altéré dans ses dispositions originaires, met en scène l'advenir  heuristique d'un Pour Soi.

Enfin,

 - « Fissure » du Soi-même comme un Autre, se creusant dans l'exacte mesure où elle se comble.  

     Pour résumer, je traduis dans mon style en termes clairs et rigoureux, l'essence même de ma quête telle que maintes et maintes fois je l'ai esquissée sous diverses formulations qui se ramènent toutes à celles-ci :

     Elaborer autant que faire se peut, profiler, sous les instances du sentir, penser, parler, agir, - ce noeud de pensées et d'actions -, dans l'épreuve de ce travail-de-vivre. Car c'est en nous positionnant dans ce porte-à-faux, dans cette instabilité  en précarité affligeante d'être, que nous accusons la conséquence directe de l'équivoque la plus radicale, celle turbulente de l'épicentre tellurique du questionnement.    Notons bien tout de même, que pris dans l'entrelacs de ces effets pervers, à même l'intrigue de ces  dévolutions astreignantes,  - nous devons bien admettre - que ce doute latent nous fonde néanmoins. Certes à vrai dire sur un mode des plus paradoxal, en deça et au-delà, et malgré tout  cependant en grâce, du doute en question, même et surtout le plus absolu qu'il soit. Ceci, dans le vif et l'authentique  vrai de la seule philosophie première, celle caractérisant la circularité de notre spiritualité humaine :

                     Le Procès de l'Esprit Humain

          Dans sa Perpétuelle Gésine d'Accomplissement de Soi.

     Encore faut-il intuiter les profondeurs de ce vaste problème inépuisable, ne pas, par trop timoré, se dérober délibérément à son vertige. - Mais aussi, quelle merveille les regains de cette inouïe perspective ?

     Bien évidemment admettons : que la mise en bouche d'un tel sujet : poivré, épicé, acidulé, mais aussi aphrodisiaque de curiosité excitante et enivrante ne peut tout naturellement, j'en conviens assurément, substanter le goût de toute appétence. Déjà et dans son Esprit et dans sa lettre, cuisiné par le Toqué de service à l'office dans l'ordinaire de sa cantine, celle d'une vitalité de cesse en  restauration appétente. 

           (S’) Expliquer plus, c'est (se) comprendre mieux,

-   Enoncer ce disant en invoquant là, le sens où l'entendait Paul Ricoeur dans son propos sur l'herméneutique. Car au fond tout se tient là, dans ce cadre de l'interprétation aléatoire de Soi-Même.

Ces quelques traits d'une pensée, sont en fonction effectrice, chez tout homme philosophe par nature, en procuration d'être, sachant strictement qu'il sait, qu'il ne sait pas.

     D'où  découle :

     Ce «Procès de l'Esprit Humain dans sa perpétuelle gésine d'accomplissement de Soi».

     Car en effet : Nos Humeurs dans ce témoignage précaire d'inconstances qui nous fondent, habitent séance tenante,  le lieu même de ce paradoxe si commun dans son manifeste le plus usuel :

     Soit qu'elles nous plongent :

     - Dans ce goût de l'évidence, si propice à nous procurer quelque assurance.

  Comme la «Propension», si naturelle à notre essence du vivre. Mais ceci, n'en demeure pas moins, très mêlée cependant, et en ce sens, tout aussi naturel que déroutant dans ces effets. Ceux d'une perplexe ambigüité, qui dans nos équivoques dubitatives, nous acculent souvent, provoquant le désarroi d'un absolu, dans la stricte visée d'un choix judicieux, sinon à tout le moins, opportun au profil des circonstances en jeux.

     - Phénomène d'autant plus labile et instable, qui conditionne très servilement l'allant de notre tempérament dans le manifeste de nos expressions, les plus communes. Celles du sentir, parler, agir, et réagir, en réflexes d'une prestance plus ou moins maîtrisée, mais aussi dans le dévolu hasardeux, s'effectuant  le plus souvent à notre insu.

     Telle se donne toute réflexion dans  sa propre recherche d'un équilibre, fût-il provisoire dans sa mouvance, en sa quête inéluctable, celle très nécessaire, de restaurer son désordre intérieur. Certes, cette providence, des aléas à tout va,  ne doit pas pour autant nous confiner dans une piteuse désolation,  car c'est là même, admettons le, l'aiguillon d'une ressource inespérée, celle d'une vitalité en recherche d'elle-même. Aussi, assumons-nous, au mieux, dans  l'essence de notre propre nature existentielle.

          Ce qui fait le philosophe, c'est le mouvement qui reconduit sans cesse du savoir à l'ignorance, de l'ignorance au savoir, et une sorte de repos dans ce mouvement.

                     POSER ME VA SI BIEN ! 

Aussi, inspirons-nous d'une belle formule, et comme l'écrivait si majestueusement ce « modèle », d'un atelier de peinture, cette femme qui s'exposait nue à l'Ecole des Beaux Arts. C'est ainsi qu'elle  intitula le  pensum d'un livre d'or en ouvrage édité : «POSER ME VA SI BIEN» ! Osons-nous aussi, poser en quelque sorte à voix nue, tant faire se peut, dans la claire  lucidité de sa prestance majestueuse, dans la transparence d'une présence pleine et assurée de sentiments incarnés, au travers de nos pressentiments les plus avérés, le plus authentique signe révélé,  celui de notre très intime  vérité dûment assumée.                              

     Car, seuls peut-être, le caprice et le mensonge, ces fabuleuses coquetteries innocentes, tant fustigées pourtant par la moralité publique, nous révèlent dans ce prestige manifeste d'une essence pure, cette savoureuse ingénuité d'une puérilité juvénile, qui porte en soi, l'accent vrai d'une surréalité d'évidence ; pas toujours bien admise, il va sans dire, car elle nous abuse dans sa convention. Celle  en réponse saugrenue du têtu d'un absurde si insolent, qui comme l'urticant d'un non savoir agaçant,  met le comble à l'esprit  de recherche qui est le nôtre. Qui bien curieusement, dans cet absolu d'une  liberté en arbitrage, nous acculant dans l'implicite d'un irrésolu, celui d'une contrainte en contours de déshérence, nous reconduise néanmoins, invariablement, - et c'est là sans aucun doute le prodige d'une miraculeuse et belle  providence, - vers la ressource ultime, celle d'une nécessité de mise à l'épreuve qui fait loi. Nommons enfin, cet espoir indéfini qui pris en bonne part dans son bon sens, se révèle quelque peu inépuisable, est capable de nous orienter résolument, vers cette finalité d'un  viatique qui, bien adventice, nous donne accès à une issue de sauvegarde, et de ce fait,  nous fonde enfin, à devenir ce que nous sommes. To BE or not to BE.  

                             MOMO                              

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