L’idée sous-tendant l’appellation
Reflets
est inspirée d’une réflexion épistémologique et esthétique à plusieurs volets.
Tout d’abord, elle est fondée sur l’espoir que certains principes de la psychanalyse peuvent s’appliquer non seulement à l’individu mais aussi à la société.
Si certaines données empiriques semblent corroborer cette hypothèse, le degré de pertinence d’une telle analogie reste encore à vérifier.
Par ailleurs, l’expérience nous a appris que notre sentiment d’identité peut être, hic et nunc, influencé – dans l’optique de Reflets, confirmé ou renforcé – par le regard de l’autre.
Autrement dit, sans l’autre nous ne sommes rien.
Depuis les échecs de nombreuses révolutions et les désastres du nazisme et du stalinisme, toute forme d’idéalisme a très mauvaise presse. Or, n’oublions pas que si, parmi nos ancêtres, il ne s’était trouvé aucun idéaliste défendant – au risque de sa vie – des rêves d’un monde meilleur, nous vivrions aujourd’hui sous un régime dictatorial, sans le moindre espoir, sans aucun espace de liberté.