Notes de lecture se rapportant au livre de Barbara Bonneau, « Les mots dans l’œil : jouissance du miroir et vérité du sujet »
(réécriture d’une thèse de doctorat soutenue en 2001 à l’Université de Paris VII)
Le livre est disponible en ibook pour liseuse électronique.
En parlant de « langage d’organe » dans le cas de la schizophrénie, Freud faisait ainsi mention d’un complexe de rapports particuliers entre le sujet, le langage et le corps.
Dans ce cas, le corps se spécifiait d’être le lieu de phénomènes étranges, notamment des phénomènes de surface, de même que la langue concrète que parle le sujet.
C’est ce sur quoi se portera l’attention de Barbara Bonneau dans sa rencontre avec « Michel L », un jeune homme hospitalisé chez qui avait pris forme un symptôme de dysmorphophobie.
C’est dans la langue concrète parlée par ce patient que Barbara Bonneau identifiera ce qui, dans cette langue, d’une part témoigne du désordre auquel a été lié la catastrophe subjective, et d’autre part permet de découvrir l’ « invention » par laquelle cette catastrophe s’est trouvée limitée. A cette « invention » l’auteur donne ici le nom d’ « icone ».
Du symptôme au sinthome, donc : pour situer à cet endroit le sens que permet de concevoir plus précisément l’apport de J. Lacan. Ajoutons aussi les catégories de « la lalangue » et de la « lettre » qui aident à concevoir un autre ordre de rapport du sujet à la jouissance.
Car ce travail de Barbara Bonneau ne se limite pas à la schizophrénie ; il convoque à nouveaux frais la catégorie freudienne de « névroses narcissiques » et fait résonner d’une façon nouvelle certains éléments cliniques du cas fameux de « L’homme aux loups ».
Alain Lacombe
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