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Les 30,31 mai et 1er juin 2007 se sont tenues au Parc Chanot à Marseille les premières assises de la psychiatrie médico sociale. Elles ont réuni plus de 700 participants, représentants de diverses professions tant ce secteur est vaste, complexe et qu’il allie une démarche de soins psychiques à une dimension d’accompagnement.

Ces rencontres tenaient de la gageure quand on sait l’étendue du secteur médico social, de son champ d’intervention vaste, multiforme et disparate mais aussi de l’isolement de ses institutions et des professionnels concernés, le tout associé à une méconnaissance voir une non-reconnaissance de ces pratiques de soin.

Le pari a été réussi, ce fût un moment riche et fécond d’échanges, de participation à partir d’exposé et de débat tant en plénières qu’en ateliers. Ils ont permis d’établir un tour d’horizon critique de ce secteur certes méconnu mais interpellé et usité par tous les acteurs de la santé mentale.

Ces journées ont permis de rappeler que le médico-social est associé au champ de la psychiatrie d’une manière de plus en plus prononcée sans pour autant se confondre avec lui. L’intitulé des assises prend en compte cette particularité pour que la recherche permanente d’une synergie soit et reste bénéfique au patient.

D’autant que ce secteur se modifie de manière radicale. De nouvelles lois et un nouveau type de fonctionnement sont un enjeu fondamental pour le soin psychique principalement à partir d’un glissement sémantique qui s’instaure entre les notions de maladie mentale et de handicap.

Cette première rencontre transdisciplinaire a mis en évidence un partage des interrogations voire des inquiétudes sur un décalage entre les pratiques et l’application de ces nouveaux décrets. En effet qu’en est-il d’un nouveau fonctionnement qui voudrait une réponse immédiatement visible, évaluable et impose de surcroît une obligation de résultat ?

Les professionnels du médico-social et du sanitaire rappellent que l’exercice de leurs pratiques nécessite une dimension d’invention, de liberté qui est aussi une reconnaissance de la subjectivité mise en jeu dans le soin.

Ce temps de débat et de réflexion avec ces critiques, ces constats mais aussi ces propositions a mis en évidence la nécessité de pallier l’isolement de ce secteur par sa particularité même, force et faiblesse à la fois, c’est-à-dire la transdisciplinarité et la diversité de ses pratiques.

Pour toutes ces raisons, s’est créée une nouvelle association qui n'est pas….. une de plus......, c’est une démarche qui veut prendre en compte la particularité de ce secteur dans la volonté d’une réelle approche transdisciplinaire pour permettre aux différents professionnels concernés de prendre la parole ;

L’ACLiMSS

Association des cliniciens du MédicoSocial et du Sanitaire

Des établissements et services à but non lucratif

La mise en place de cette association repose sur l’objectif premier de créer des espaces de travail transversaux pour répondre à ce qui caractérise ce secteur, c’est à dire la force des diversités mais aussi la faiblesse de l’isolement et « l’éparpillement ».

Dans cette démarche, l’hypothèse d’un portail informatique regroupant diverses associations comme un point de rencontres mais surtout d’informations et la mise de projets en commun nous semble une première étape souhaitable.

Il faut éviter la « lourdeur » d’une association de plus, ne pas être dans un registre fédératif, mais plutôt permettre, que chaque association partenaire avec son fonctionnement, s’inscrive dans une démarche d’échange, de soutien et de complémentarité.

L’ACLiMSS veut favoriser une cohérence de représentativité, de projet, de journées de travail mais aussi de supports divers avec d’autres associations qui s’inscriraient comme partenaires.

Différentes associations ont déjà donnés leurs accords pour participer à ce travail, qui n’enlève en rien le fonctionnement de chacun mais qui

Par l’ACLiMSS permet un regroupement « souple » des différents cliniciens des secteurs de soin concernés.

Par ailleurs cela permettra de mieux informer, diffuser voir coordonner les différents colloques, séminaires et rencontres proposer par les différentes associations concernés et permettre ainsi des échanges et débats accessible au plus grand nombre pour essayer de rompre avec une parcellisation et un isolement dommageable à nos pratiques.

On va échanger avec les différentes associations concernées, qui ont donné leur accord pour un travail en commun (Psychasoc, Serpsy, Le journal des psychologues, l’AMPI), pour un fonctionnement le plus adapté possible aux différentes demandes, voire attentes.

Cette instance pourra aussi, si cela s’avère nécessaire et utile, de par son nombre et sa représentativité se positionner auprès des différents organismes de tutelles pour faire connaître, reconnaître et défendre l’exercice de ces cliniciens et les besoins que rendent nécessaires ces pratiques.

L’ACLiMSS va mettre en place des groupes de réflexion issus des pratiques afin de soutenir des études et des recherches sur les modalités de cet exercice sous forme de colloques, séminaires et rencontres traitants des pratiques cliniques et des aspects théoriques qui les sous-tendent.

Tout cela se fera en promouvant de façon permaneune réflexion sur les questions éthiques que soulèvent l’accompagnement et les soins dans ce secteur d’exercice.

Dans ces objectifs, on note ;

- Des journées de travail et d’échanges, sur un plan local, pour tous les professionnels concernés.

- En 2009 à Marseille, des rencontres générales organisées par l’ACLiMSS

- Des groupes de travail et de réflexion, avec des animateurs dans plusieurs régions, départements ou villes telle ; Bretagne, Bouches-du-Rhône, Toulouse et île de France etc.

Marc MAXIMIN

06 72 70 16 98