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Sauve ta peau ma belle ! (intrigue policière)

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Christine SOLER

lundi 07 juin 2010

Nouvelle de cs

toutes ressemblances ou similitudes avec des personnages ou situations existantes ou ayant existé sont fortuites et involontaires.

Je me suis réveillée un matin à  peu près à la 40 quarantaines .L'âge, un déclic... clic ...

Je viens de retourner sur les bancs de l'école !

Si encore je savais où j'en suis…

Paumée, perdue dans mon labyrinthe souterrain...

J'ai bientôt 40 ans, ma fille Lola 20.

Je m'appelle Sofia et mon compagnon...Jules...

Nous vivons à Pau dans le centre ville, prés de la Place Verdun...

C'est souvent la fête ici, entre la fête foraine, Le Carnaval, le marché...

 Notre appartement donne au-dessus du Bar-Tabac le « Réveil matin » alors dés 6 heure … ça commence à bouger là dessous, sans oublier les sorties de boîtes et les noctambules qui traînent sous nos fenêtres.

Aujourd'hui, lundi, 7 heures du mat,  faut que je me dépêche, j'ai cours à 8.

Ma vie est devenue bizarre, ma vue commence à baisser, j'ai besoin de lunettes!J'ai encore trop bu hier soir ..

Je gamberge trop! Faut que j'arrête de fumer aussi...

On sonne...???

Qui vient sonner à cette heure ci ? Encore la poule rousse du dessus...

Ma vie est vide de sens, je sens  la solitude un peu plus chaque jour!

Et ma voix off me lance :

"Tu ne vaux rien, tu ne vaux rien"

D'ici quelques mois, je vais devoir soutenir mon mémoire si je veux mon diplôme d'éducatrice spécialisée!

 Spécialisée en quoi…??? Je me le demande bien!

Je suis bien avancée maintenant !

Allez, il faut en finir, ça suffit maintenant …

Je suis de plus en plus enragée… ma vie  est  un vrai fiasco. .

Tout se mélange dans ma tête, toutes ces théories que j' apprends et qui se contredisent me font  douter. Je ne vois plus les choses comme avant.

                 cs

Je suis INSATISFAITE !!! Je ne vois qu'une issue  : -" passer à l'action"!

Puisque ma vie de couple est une vraie catastrophe, je vais tout balancer ! Chacun sa route !

Faut que j'aille ouvrir. « Qui est là ? »

Dés que Jules rentre ce soir, je le vire, lui et ses comptes d'apothicaire.

Où sont mes fringues ? «oui'ça va j'arrive, Ya pas le feu !»

mais qui est ce?

Dés que Jules rentre ce soir, je lui annonce que je le quitte :

« voilà Jules, c'est fini nous deux. »

Je vais pas tortiller pendant 107 ans.

…......  ….............  …...............................  …............

«Ouvrez ! Inspecteur Gomez...Brigade criminelle.»

…................................................................................

….....................................

« Voilà Inspecteur,je crois bien que  c'est cette formation qui m'a démonté le ciboulot, c'est à partir de là que j'ai commencé à gamberger grave… »

Jules est rentré du travail, il était comme d'habitude de mauvaise humeur et il a déversé sur moi ses ondes négatives sans pudeur et sans retenue.

Il m'a dit:

« Mon chef vient de m' annoncer que ma demande de mutation est refusée. Mes résultats sont minables, mes notes  médiocres, je suis un raté!

Adieu la mutation,  la mer et le soleil, adieu, les quais et les rivages, les mouettes et les pêcheurs…adieu mon rêve de  voyage en péniche. »

C'est là que j'ai dis à Jules…" 

« Ecoute Jules, puisque tu veux de la nouveauté, un autre horizon, du soleil, j'ai une idée.

 Moi aussi j'en envie de changement, mais tu sais ici je me sens bien, j'ai mes amis, mes cours et j'ai pas envie de lâcher mon boulot.

Et puis il y a Lola!

Elle a encore besoin de moi,  même si elle a déjà un pied dans la vie active et un appartement. »

Il m'écoutait sans rien dire en regardant le plafond.

               cs

Alors J'ai continué à lui parler inspecteur,

«Tu sais ce que c'est de pouvoir compter sur ses parents toi.

Tu es resté chez les tiens jusqu'à tes 23 ans alors que tu travaillais déjà depuis 2 ans  et c'est ton père qui t'a pistonné pour rentrer dans le service public comme percepteur.

Alors voilà, l'idée, puisqu'on s'ennuie dans cette routine,  Mettons un peu de piquant dans notre vie. »

 Et  je lui ai proposé mon idée formidable!

«Dit Jules et si on se la rejouait , genre, chacun son appartement  comme au début quand on s'est rencontré!

Qu'est ce que t'en dis ? C'est génial non ? 

... Des petits rendez-vous en tête à tête..des escapades nocturnes, des virées chez les potes jusqu'au bout de la nuit... »

«A ce moment là Inspecteur, je ne sais pas ce qui s'est passé dans la tête de Jules  mais sa figure s'est transformée... Ses traits se sont durcis, son visage était... celui de quelqu'un d'autre...

Voyez vous, des fois on croit connaître les gens et.. et on ne sait pas ce qu'il  se passe dans leur tête... »

….........................................................................................

…....................................................................

Voix off de Jules:

 Jules en effet, se souvient d'où il vient  et ses pensées lui rappelle alors un peu de son enfance.

"Si elle me quitte je … Oui, je suis resté chez mes parents jusqu'à  23 ans , et alors, est ce que ça veut dire pour autant que j'ai eu une enfance dorée...?...

Ma mère était folle à lier.

Elle aurait dû être internée depuis longtemps, mais mon père n'a jamais voulu.

J'ai vu ma mère se trancher les veines plusieurs fois, elle a même voulu me noyer une fois dans la baignoire, heureusement que mon père est arrivé à ce moment-là.

J'ai bien cru que mon heure était arrivée

A croire que mon père était aussi cinglé pour avoir accepté de me laisser seule avec une telle mère.

Mon père, lui,  aimait les fleurs et la nature.

Nous nous promenions souvent en ville.

C'était sa façon de se faire pardonner je crois, d'avoir épousé une malade!

               cs

Son coin favori c'était le château d'Henri IV ,  son parc magnifique… la promenade des Anglais,  le chemin des rois et juste en face le Boulevard des Pyrénées.Mon tour de manège préféré c'était le funiculaire. Face à la gare  qui rejoignait le Boulevard.

Avec mon père, je descendais en courant sur le chemin des rois et je remontais par le funiculaire avant d'aller manger une glace à la roulotte Place Royale..

Pendant ce temps, ma mère dormait, bourrée de neuroleptiques pour calmer ses angoisses délirantes et ses envies de meurtres.

 Depuis des années, elle souffrait d'un mal inconnu…

Au fil des ans, elle se transformait, elle était devenue... un monstre…

Le soir, mon père m'emmenait  dans le jardin derrière la maison. Il adorait jardiner, c'était sa façon à lui de supporter sa vie.

Alors ,il plantait des fleurs de toutes sortes. Des roses, des glaïeuls, des pensées, des bégonias… IL y en avait de toutes les couleurs, de toutes les tailles, de toutes les formes.

j' aimais bien jouer au jardinier,  ratisser, creuser, planter, poser des tuteurs aux fleurs de la passion, désherber les rangées d'œillets. J' étais toujours prêt à rendre service à mon père.

Je voulais le rendre heureux.

Au fond du jardin nous avions construit ensemble une petite cabane où mon père entreposait ses outils, râteaux, serpettes, serfouettes…

Je m'en souviens comme si c'était hier, il y a pourtant 30 ans de cela, je devais avoir à peine 10 ans

Je ne l'ai jamais raconté à Sofia.

J'ai trop honte d'avoir une mère folle et un père  psychiatre qui ne guérit personne...

Partir de chez moi a été la plus dure des décisions à prendre.

Avouer ça a Sofia est impossible, que va - t - elle penser de ma famille..?..

Un jour, j'ai vu ma mère se jeter sur mon père et le battre à coup de bâton, elle frappait et hurlait avec des cris venus de nulle part.

Mon père a réussi à la stopper, mais les voisins inquiets ont alerté la police.

Sans parler de ce qu'elle a fait subir à ma soeur Charlotte. L'inspecteur Gomez  Francesco a débarqué chez nous un matin.

« Ce n'est pas la première fois docteur Turia que vos voisins nous alertent.Que se passe -  t-il chez vous ?

                cs

Vos voisins disent entendre des cris et des pleurs presque toutes les nuits. »

Mon père ne savait plus quoi dire, il était perdu.

Moi, je me suis caché... J'ai entendu mon père lui dire...

« Monsieur L'inspecteur je vous assure, c'est un malentendu.

Il s'agit de ma femme, elle est malade des nerfs et je ne veux pas la faire enfermer à l'asile. 

Inspecteur, vous ne le savez peut-être pas, mais les malades sont très mal traités dans les asiles psychiatriques.

On les attache à leur lit toute la journée ou on les assomme de médicaments. Les médecins les laissent ensuite traîner dans les couloirs… Ils n'ont aucune activité, ils sont livrés à eux-mêmes et parfois entre eux ils ne sont pas loin de s'entretuer…

Les médecins - psychiatres comme moi et mes confrères, ne savons rien de leur maladie.

Nous cherchons à comprendre "Pourquoi et comment les aider mais ,la nature et le cerveau  humain nous jouent des tours à nous pauvres hommes, parfois maris  et médecins… Que faut-il faire ? 

Alors, c'est pour ça inspecteur, que ma femme n'est pas à l'asile mais ici avec sa famille… Avec ses cris, ses pleurs, sa tourmente…

Elle est suivie, vous savez.

Elle souffre de troubles dont on ignore l'origine, c'est une histoire de famille, c'est long à expliquer.

Sa mère aussi a été malade ! Elle a été internée à l'hôpital Sainte Anne à Paris, elle n'en ai jamais ressortie. Son mari n'y a pas survécu, il s'est suicidé. Il ne pouvait plus vivre sans elle.

Ma femme Sofia n'a tué personne elle...»

(Mon père est un menteur, je ne peux faire confiance à personne...)

Tous ces souvenirs qui remontent à la tête de Jules.

Et Sofia avec son idée de chacun chez soi, mais  qu'est ce qu'il lui prend?

…-"Sofia et Sofia " … Jules n'a jamais dit à Sofia que sa mère porte le même prénom qu'elle…

Jules se sent coincé, angoissé à l'idée qu'elle, Sofia, sa compagne, le quitte, l'abandonne comme sa mère,  pourquoi  m'abandonner, qu'est ce que j'ai fait pour mériter ça ?

               cs

Je vais finir par les crever toutes ces sales bonnes femmes,  je vais en finir avec elles une bonne fois pour toutes.

 Il est hors de question que Sofia me quitte, c'est moi qui décide et personne d'autre.

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Voilà  inspecteur !

Je me demandais  ce qui se passait dans la tête de Jules au moment où je lui  proposer de vivre chacun chez soi ?

Je pensais aussi à mon prochain devoir sur la dépendance , à mon sujet de mémoire à trouver… Pourquoi pas un sujet autour de "C'est quoi la dépendance..

Avons nous besoin de dépendance…?

………………………………

 Eh oui, à 40 ans repartir à l'école, c'est pas facile !

 Alors, je rêvais… j'imaginais ce que serait ma vie sans Jules : Indépendante..!

"Fini de voir sa tête de pignouf  qui ne pense qu'à son fric et aux factures à payer!"

"Fini cette routine ennuyeuse et cette vie triste."

Jules n'a qu'à allez se faire foutre! Voilà à quoi je pensais.

Quelle idée d'être tombée amoureuse d'un banquier de l'état…

C'est les pires…!!!

Après 15 ans de vie commune, il est temps que j'arrête de faire l'autruche !

« Je ne vais tout de même pas faire comme ma mère Inspecteur, supporter un homme que je n'aime plus et le faire payer aux autres, peut-être même à mes enfants.. »

  je me souviens quand j'étais gamine,

ma mère se croyait obligée de me raconter toutes les conneries qui lui traversaient l'esprit , enfin quand je dis esprit...

Elle me disait:

« Toi, tu es têtue comme une mule, entêtée, obstinée, tu ressembles à ton père, tu ne penses qu'à toi, tu es aussi menteuse que lui, il n'y a que la fête et les amis qui t'intéresse… »

Elle me disait aussi : « oh tu sais dans la vie, il vaut mieux vivre seule que mal accompagnée . »          

Qu'est ce qu'elle en savait d'ailleurs, elle n'a connu que lui et ils sont restés mariés 40 ans.

Je me demande bien pourquoi ma mère détestait autant son mari, mon père et pourquoi ils ne se sont jamais quittés lui et elle ?"

Et lui, mon père, pourquoi ne l'a t-il pas envoyé promener, pourquoi est-il resté à supporter ces plaintes et ses jérémiades jusqu'à en mourir ?

Un jour elle est allée jusqu'à me dire que j'étais une ingrate… Avec tout ce qu'elle avait fait pour moi soi-disant!

 Je me suis sacrifiée pour vous, m'a t- elle dit un jour,  j'aurais pu travailler, passer mon permis de conduire, sortir, avoir des amis, mais non, je suis restée à la maison pour m'occuper de vous !!!"

Voilà inspecteur ce que je peux vous dire.

………………………………………

Voix off  de Sofia

…..................................................................................

                cs

je ne vais tout de même pas tout lui dire, lui dire que

 Je crève d'envie de tous les zigouiller ces pignoufs.

Une bonne rafale de mitraillette dans le lard de tous ces égoïstes et Hop à dégager la famille, du vent et bon débarras..

Non mais, vous croyez qu'on a besoin de voir et d'entendre des trucs pareils quand on est môme…?…

Je commencerais par mon père  et après ma mère… Le meilleur pour la fin.

Et le chat faudrait pas qu'il me chatouille trop aussi.

Va falloir qu'il arrête de se faire les griffes sur le canapé.

Ensuite Jules a voulu comprendre lui aussi...

Mais à quoi tu penses ? Où t'as été chercher cette idée de chacun chez soi ? C'est tes cours qui te montent à la tête ?

Tu ferais mieux de moins picoler et de redescendre sur terre.

Tu sais combien ça coûte deux loyers pour un chacun chez soi.?

Jules fulminait, il était hors de lui… Prêt à me bouffer…

Je l'écoutais sans rien dire, je le regardais vociférer, son visage ressemblait à un masque mortuaire, ses lèvres se sont retroussées comme des babines  de chien errant. Il vociférait, postillonnait, il en bavait...

Tout à coup,  j'ai entendu  son souffle tout près de mon visage, il était  collé à  moi...              cs

"Tu veux me quitter c'est ça, hein ? Tu veux m'abandonner, me laisser seul comme un chien, j'ai plus qu'à crever, c'est ça ? Je ne sers plus à rien... Tu ne m'aimes plus, avoue le..

Là, j'avoue Mr Gomez que  j'ai eu peur quand je l'ai entendu dire ça.

Mais je ne savais rien de ses parents, il ne m'avait jamais parlé de l'histoire de sa famille. Il a continué à crier, à hurler…

Qui je suis pour toi, hein ? Un monstre ?

Qu'est-ce-que je vais devenir sans toi?

Je vais te crever !

Inspecteur,  je vous jure, je ne comprenais rien à sa réaction, je ne l'avais jamais vue comme ça.

Moi je voulais juste faire une pause, j'allais avoir 40 ans et j'étais en pleine crise comme on dit. Je me posais des questions de femmes, quoi ! Je réfléchissais au sens de ma vie. Je philosophais quoi…

Oui, Mme Solana. Et quelles genres de questions vous vous posiez?

"Ho, heu, mais je viens de vous le dire :

 Et bien ce que je veux faire de ma vie ? Quelle femme  je vais devenir ?

Je pensais aussi à mon prochain devoir de psychopathologie sur la dépendance .

Quel sujet pour mon mémoire ?

Rien de spécial, un questionnement

J'avoue inspecteur Gomez,  que de toute façon j'étais décidée à partir.

J'avais déjà  trouvé un petit appartement, pas loin d'ici, rue Montpensier .

Sous les toits, mal isolé, mais mignon comme tout.

Une vraie bonbonnière.

Au 4eme étage sans ascenseur. J'avais l'intention de lui en parler, mais étant donné son état, j'ai préféré me taire et le laisser se calmer.

Je lui ai dit que ce n'était qu'une idée comme ça, que je croyais que ça l'aurait amusé de se retrouver comme avant…

Il m'a cru et a fini par se calmer. Et puis on n'en a plus reparlé. Les vacances de Noël sont arrivées.

Enfin des vacances !

              cs

Il était temps, j'en pouvais plus entre les cours et Jules qui m'emmerdait tout le temps avec ses calculs pour payer moins de …TOUT….

Alors, j'ai cru bien faire.

Je lui ai proposé de partir quelques jours à Barcelone pour les fêtes, mais il a refusé, il n'aime pas les voyages en voiture, ça lui donne la nausée.

Alors, je suis partie sans lui , il fallait que je m'éloigne, besoin d'air, de RESPIRER…

J'en ai profité pour inviter ma fille Lola.

Ho, je savais bien qu'il n'était pas complètement seul, il y avait la voisine du5eme, la poule rousse!  Et je m'disais que si elle pouvait l'emballer ça m'arrangerait…

Vous connaissez l'histoire…"Picoti, picota, Trois petits coups et puis s'en va…"

Tout le temps fourrée à la maison celle là dés que j'avais le dos tourné.

Toujours là avec ses gros seins en avant et ses décolletés plongeants, un appel au peloton…!

Grand bien  fasse à Jules… Cadeau ! qu'elle se le garde je pensais !

Et Lola et moi sommes parties en vacances...

Allez en route pour Barcelone et je suis partie avec ma fille pendant 4 jours.

Lola  et moi étions impatientes de nous retrouver. Après quelques heures de route, nous  sommes arrivés à Barcelone.

Les voitures filaient dans tous les sens sur 4 voies.

Les  Barcelonnais ont la fièvre, vous savez!

Lola m'observait et me demandait sans arrêt si je connaissais la direction à prendre pour se rendre à l'hôtel..?..

Je m'en amusais un peu.

Non, je ne sais pas mais je parle un peu l' espagnol alors nous allons demander la route..Là, regarde maman,  un bonhomme sur le trottoir, demande lui..

Sur le trottoir, il y a des dizaines de bonshommes, alors je me mets à observer leur visage en quête d'une inspiration.. Lui là !

Je ralentis, j'ouvre la vitre de la voiture, je repère un visage sympathique, et…

"Ola ! Por favor, sabeïs dond ' esta  la calle de "Gaudi"..??..

Le type me regarde… l'air d'un gars qui n'a rien compris à ma question…

LOla ricane doucement !        cs

"Super ton Espagnol !"

"Ha mais oui, ici ils parlent le Catalan, j'avais oublié,

attends, je vais essayer à nouveau"

Nouvelle tentative.

Je répète la même chose, mais en articulant et en parlant plus lentement.

Genre, je suis Française, je suis perdue alors faite un effort pour m'indiquer la direction.

Ça marche !  le gars fait des gestes en parlant et me montre La Sagrada Familia" : un monument toujours en construction, une cathédrale, "La Famille Sacrée".

"Ok, j'ai compris. »

Nous avons repris la route et monté un peu le son . C'est "la mano Negra" Lola adore, je l'ai bercé avec.

Tout allait bien!

 Ce monument est un sacré repère et notre hôtel était  juste derrière prés du parc de Gaudi.!

C'était Magnifique Inspecteur toutes ces sculptures peintes de couleurs vives.

Allez! On attrape les valises et on file nous poser dans la chambre,

Lola commençait à avoir la fringale.

"Maman, on va manger où ? T'as vu ? Tout est fermé! Et puis tu as vu

Eh oui! Je vois bien, je n'avais pas pensé à ça.

Les Espagnols aussi fêtent Noël et la tradition est en famille pas dans les restaurants !!.

"Décidément, il y a des jours maman où je me demande à quoi tu penses…….."

"Bon, bon, d'accord Lola!

Il y a beaucoup de restaurants  fermés, ça ne veut pas dire qu'ils le sont tous?

On va trouver, t'inquiètes pas ma louloute!"

A peine fini ma phrase..

"Maman ! Regarde! Un restaurant japonais, Schuchis au menu et cocktails nébuleux .  On prend ?

 Super ! j'ai faim!

              

Le lendemain, nous avons fait la visite de Barcelone en bus, arrêt à chaque monument.

Visite du musée de Gaudi, de la cathédrale de la Sagrada Familia, du jardin des plantes, du nouveau port, du quartier del chino, des grandes allées…

Ah inspecteur Gomez, vous avez des enfants ?

Ces quatre jours sont passés à toute vitesse, c'était un régal!

                     cs

Quand nous sommes rentrées inspecteur, Jules n'était pas à la maison.

Il y avait un mot . C'est comme ça avec lui. Il ne prévient pas, il disparaît en laissant un mot, de préférence sur le miroir de la salle de bains.

Après 15 ans de vie commune, je ne m'en étonne plus.

Il  disait qu'il était parti chez ses parents, à Gelos.

Son père vous le savez peut-être déjà, est un ancien psychiatre à la retraite, il doit avoir 80 ans. Sa mère ne travaille pas,  il en parle très peu.

Je n'ai rencontré son père qu'une fois et sa mère jamais, il ne s'entend plus avec eux je crois.je ne sais pas pourquoi, il est très mystérieux au sujet de sa famille.

Bref, quand j'ai trouvé son mot en rentrant je lui ai téléphoné, mais son portable était sur la messagerie.

A ce moment - là, quelqu'un a frappait à ma porte, c'était la poule rousse du dessus qui venait me dire que Jules avait besoin de moi, qu'il venait de l'appeler  et qu'il m'attendait au stade d'eaux vives , vous savez le nouveau stade nautique,

pas loin de la gare vers Gelos.. Là où ont eu lieu les Jeux olympiques de canoë- kayac..? Vous voyez  inspecteur ?

Oui, oui, je vois très bien, mais abrégeait un peu, où voulez-vous en venir, que s'est-il passé, j'attends des explications...

Ecoutez inspecteur Gomez ,

est-ce que vous voulez bien m'appelez Sofia  ?

Oui Sofia et vous, appelez moi Francesco alors!

Sofia, il faut que je vous dise qu'il y a des années que je suis mandaté pour élucider cette histoire,  et je comptais sur vous pour y voir un peu plus clair, mais j'ai bien l'impression que vous n'êtes au courant de rien.

Asseyez-vous Sofia, j'ai quelque chose à vous dire qui risque d'être un choc pour vous...

               cs

Mes collègues viennent de m'appeler pour me confirmer que le corps que nous avons retrouvé est bien celui de Madame Turia Sofia, la mère de votre compagnon.

Ce n'était pas beau à voir, sans doute le crime d'un psychopathe.

Nous avons retrouvé le corps écartelé sur le terrain du stade des eaux vives, près des vestiaires, nue avec sur le corps des fleurs peintes et d'autres plantées dans tous ces orifices...

C'est atroce, je n'ai jamais vu ça de toute ma carrière.

Son mari semble avoir perdu la raison, on l'a retrouvé,devant le corps de sa femme, à genoux, couvert de sang, en larmes.

Il semble avoir basculé dans un autre monde, celui de la folie!

Il n'arrête pas de chanter cette chanson ridicule

"il était un petit navire, qui n'avait ja- ja- jamais navigué qui n'avez ja- ja- jamais navigué Hoé Hoé…"…

Il n'a rien dit d'autre depuis que mes collèges l'on retrouvé.

Je n'y comprends rien Francesco, c'est une histoire de fous, ça c'est sure..!! Mais pourquoi ce meurtre horrible ?

Il me manque quelques indices Sofia pour terminer cette enquête vieille de 30 ans...

30 Ans … Mais comment cela est-il possible, sur quoi enquêtez-vous depuis 30 ans ?

Et n' y a t-il pas prescription ?

Non, pas encore, avec ce meurtre le dossier vient d'être réouvert à la demande d'un tiers qui veut rester anonyme, cette personne est sous protection judiciaire.

Alors dîtes moi tout ce que vous savez..

Oui, Francesco, mais que vous dire de plus...?

Ce que je peux vous dire c'est que lorsque je suis rentrée de Barcelone, la poule rousse du dessus est venue m'avertir . Jules m'attendait au stade des eaux vives, je n'ai  pas cherché à en savoir plus, tout cela avait l'air tellement absurde.

J'ai filé en voiture jusqu'au stade en espérant le trouver rapidement et qu'il m'explique tout ce mystère..

             cs

Je sais juste qu'il l'a appelé elle parce que mon portable était sur messagerie et qu'il voulait absolument parler à quelqu'un. Le plus vite possible, c'était une question de vie ou de mor,t lui a t-il dit.

Alors, je suis partie le plus vite possible car cette fois encore son portable ne répondait pas.

Quand je suis arrivée, j'ai vu sa voiture sur le parking, je me suis garée à côté et j'ai attendu un peu en pensant qu'il allait me voir arriver et me rejoindre.

Mais rien, je ne sais pas où est Jules...

Je suis épuisée par cette histoire, c'est au dessus de mes forces, j'ai besoin de me retrouver seule, s'il vous plaît, peut-on en rester là pour aujourd'hui ?

Il faut que je prévienne Lola, c'est affreux cette histoire!

D'accord Sofia, reposez vous un peu je repasserais plus tard. Surtout, si vous apprenez quoi que ce soit ou si Jules réapparait appelez moi sans faute.

Oui bien sûr, Vous pouvez compter sur moi Francesco!

Deux heure plus tard.
 Il est 19heure, on frappe à la porte..

« Qui est là? »

« Sofia, c'est l'inspecteur Gomez,. J'ai des nouvelles, il faut que je vous vois . Ouvrez-moi !»

« Que se passe Francesco ? »

« C'est Jules... Il vient de se rendre, il a tout avoué, c'est lui qui a tué sa mère.

Mais pourquoi enfin?

« Ecoutez Sofia, c'est une triste histoire. Vous saviez que le rêve de Jules était de voyager sur une péniche n'est - ce - pas. Et bien, c'est un rêve qu'il avait construit avec son père quand il était petit.

Ce que vous ne savez pas c'est que sa mère était très malade et que son père n'a jamais voulu se faire à l'idée de la faire interner et de se séparer d'elle. Leur voyage en péniche n'a donc jamais pu se réaliser.

Quand vous avez parlé à Jules d'une possibilité de séparation, ça a réactivé chez lui tous ses vieux démons.

Il a basculé dans la folie de ses parents. Pour lui, la responsable de tout ça, c'est sa mère. Alors pour lui, la seule solution pour en finir une bonne fois pour toutes avec ses problèmes c'était de la supprimer. »

Mais Francesco, pourquoi enquêtez-vous depuis trente ans ?   cs

« Ho Sofia, vous l'avez échappé belle je crois. Je vois que vous ne connaissez rien à l'histoire de famille de Jules.

Il y a trente ans, j'ai été alerté par des voisins de la famille Turia, une plainte avait été déposée.

Les voisins entendaient régulièrement des cris et des pleurs venant de chez eux.

L'enquête avait révélé à cette époque la maltraitance dont Jules était victime, mais le plus grave c'est la disparition de sa soeur que nous n'avons jamais retrouvé.

Il y a eu un non-lieu.

Elle était plus jeune que Jules.

En réalité, Jules portait un terrible secret de famille, il a été témoin du meurtre de sa soeur.

 Ce jour- là, leur mère  était ivre. Jules était parti se promener avec son père comme il faisait souvent.

Charlotte, sa soeur était seule avec sa mère...

J'ai cherché un peu plus et j'ai découvert que la grand-mère maternelle de Jules a été internée pour les mêmes troubles que sa fille Sofia, la mère de Jules.

Vous me suivez? Oui Francesco, continuez, c'est passionnant et déroutant...

«J'ai également découvert que Sofia avait été maltraitée elle aussi dans son enfance  et c'est à la suite de plusieurs signalements et une demande d'internement par un tiers anonyme qu'elle a finit sa vie en HP.

L'enquête a révélé que c'est son mari qui l'a faite internée. Il craignait le pire pour sa fille...La suite vous la connaissez!

 Il s'est suicidé.

Une sombre histoire de répétition familiale...

Jules a tout raconté, il est à bout. Il aura besoin de soins sans doute.

Son père finira ses jours en prison pour complicité de meurtre et non-assistance à personne en danger, il en a pour 30 ans minimum vu les circonstances...

Quant à vous Sofia, je crois que votre sujet de mémoire sur la dépendance est tout trouvé!»

«Francesco, je crois que j'ai besoin d'aller prendre un verre. Je vous invite.»

«D'accord, moi aussi je crois qu'une bonne bière sera la bien venue...»

«On y va ? Allez Francesco, c'est parti...»  cs

« Et si vous me parliez de votre famille Sofia... »

« HO, quelle drôle d'idée !

D'accord !

Mais il va nous falloir du temps.

 Ma famille c'est tout un roman... »

FIN !

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