samedi 08 avril 2006
(Propos de présentation de la soirée thématique du 30 mars 2006, Invitation à Philosopher , proposée par les Ateliers d’Écriture, de Photographie et de Multimédia du CHRS « Étoile du Matin », Association Aurore, avec la participation de Patrick BERTHIER , philosophe et enseignant à l’Université Paris VIII)
Mars 2006
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Il n’y a rien
d’antérieur
au commencer
comme il n’y a
aucune réponse
antérieure
au questionnement.
Pascal QUIGNARD
Dernier Royaume
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Tous les jours, des enseignants, des éducateurs, des magistrats, des psychanalystes, des artistes, des thérapeutes, entrent en relation avec des personnes expérimentant dans leur corps et à travers leurs formes d’existence et de présence dans le monde, le poids et les effets de diverses formes d’enfermement physique, psychique et idéologique ; autant d’empêchements à une vie que l’on souhaite souveraine et pleine de plaisirs et de jouissances.
La trame de ces rencontres et de ces confrontations judiciaires, éducatives, analytiques, thérapeutiques et esthétiques, est tissée d’acceptations et de méfiances, d’orientations et d’incertitudes, d’accompagnements et d’oublis, de réprobations et d’encouragements, de revers et de réussites.
Ces personnes en difficulté, ayant commis des actes de déviance délictuelle, ayant supporté le confinement pénitentiaire, ou les contraintes d’une liberté provisoire, ayant sombré dans l’accoutumance toxicomaniaque, ayant subi des maltraitances pendant leur enfance, ayant vécu des épreuves de désagrégation familiale, d’échec scolaire, d’errance, de violence institutionnelle, de migration hasardeuse, de ségrégation spatiale, sociale, sexuelle et politique, se trouvant momentanément ou plus longuement dans des états de déchirure intérieure et de dénuement matériel et culturel, d’instabilité émotionnelle et affective, constituent le motif principal des politiques et des projets de l’aide sociale.
La diversité des formes d’agir, de dire, de lire et d’écrire à travers lesquelles des travailleurs sociaux sont amenés à prendre en considération et à prendre soin de ces personnes en situation de vulnérabilité sociale et de détresse psychique, afin de contribuer, un tant soit peu, à leur mieux être individuel et collectif, fondent et entretiennent les pratiques relationnelles, conceptuelles, et administratives de l’éducation spécialisée.
Les actes et les représentations qui donnent forme et sens à ces pratiques, se situant à la lisière du droit civil et pénal, de l’anthropologie culturelle et politique, de la psychopathologie, de la pharmacologie, et de l’histoire des migrations, suscitent et engendrent, quotidiennement, des interrogations éthiques et philosophiques.
Dans la dynamique sociale et politique des rencontres et des pratiques relationnelles de l’éducation spécialisée, ces interrogations à caractère éthique et philosophique concernent autant l’état des corps et des consciences des personnes accueillies que celui des personnes et des institutions accueillantes.
Ces interrogations portent ainsi sur les différentes formes d’ancrage, de lien et de rupture qui se manifestent et s’enchevêtrent dans les innombrables évènements qui rendent possible l’existence humaine.
Elles accompagnent ainsi le surgissement, l’apogée, la déchéance et l’éventuelle disparition des cultures qui rythment la permanence et le déclin des sociétés humaines.
Toutes ces circonstances et situations qui organisent la vie individuelle et collective, qu’elles soient les plus exaltantes, les plus banales, les plus sublimes, les plus terrifiantes, les plus austères, les plus bigarrées, les plus joyeuses, les plus sombres, les plus chatoyantes, les plus réconfortantes, les plus mélancoliques ou les plus énigmatiques, fournissent, dans leur devenir incessant au fil des temps, des prétextes et des matériaux nécessaires à l’acte de penser, à l’exercice interrogatif, méditatif et polémique du philosopher.
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Philosopher consiste à forger, à ses dépens, des questions tendant à bâtir et à élucider les fondements et les supports de ses propres pensées ainsi qu’à conférer forme et force d’expression éthique, conceptuelle, dramatique et poétique, à la conscience qui les assume et qui les manifeste au cours d’une brève ou d’une longue existence.
Philosopher est un agir incarné en soi et dans le monde, à l’instar d’un orfèvre amoureux et soucieux de son ouvrage qui dessine, qui façonne, et qui peaufine patiemment une matière ductile, rebelle et prometteuse.
Philosopher, aujourd’hui comme jadis, est un acte relationnel et dialogique fondé sur l’attitude éthique du souci d’autrui, et du souci du monde, qui produit des conséquences pratiques sur le devenir de chaque singularité humaine.
En même temps, philosopher est un acte personnel d’introspection et de souci de soi, signifiant la décision de s’autoriser à penser par soi-même, à ses risques et périls, récusant ainsi qu’un autre, instance ou personnage, puisse s'octroyer cette prérogative au détriment de la nécessaire souveraineté du discernement de chacun.
Philosopher est de ce fait, un savoir-faire qui tend progressivement, jour par jour, dans l’émergence de chaque instant et de chaque acte de la vie, à délester et à affranchir les contenus et l’étendue de la pensée, des exigences qui peuvent l’asservir, soit dans le regret ou la complaisance idyllique d’un temps passé toujours jugé meilleur, soit dans l’illusion d’un avenir, projeté comme un temps absolument gratifiant, lumineux et définitivement dépourvu d’affliction et de conflit.
Dans la perspective d’une telle dimension de liberté humaine, philosopher n’est possible que par soi-même, il est un agir antagonique à la prétention de vouloir argumenter et délibérer à la place d’un autre les sens de la vie, de la liberté, de l’amour, de l’amitié, de la souffrance, du courage, de l’honneur, du deuil, de la mort, etc., sauf à lui demander, subrepticement ou de façon péremptoire, d’abdiquer sa propre souveraineté.
Dans l’action du philosopher, assumée et incarnée par des corps et des consciences singuliers, les philosophies sont forgées, décantées, exposées au fur et à mesure dans le registre plus ou moins paisible ou bouleversé des temps historiques des cultures humaines.
Les philosophies sont ainsi transmises, enseignées, apprises sous la forme de cosmologies, d’ontologies, de visions tragiques, utopiques ou métaphysiques du monde, de propédeutiques à diverses manières d’être et de disparaître dans le monde, autant d’héritages symboliques, conceptuels, et interrogatifs.
C’est pourquoi, qu’elles soient consensuelles ou contradictoires, mille et une lectures et relectures, interprétations, commentaires et apostilles, sont toujours possibles, entre autres, du Livre des Changements ( Yi Qing) , de La lettre à Ménécée d’ Épicure , de La nature des choses de Lucrèce , de La République de Platon , le Protreptique d’ Aristote , de La brièveté de la vie de Sénèque , des Essais de Michel de Montaigne , de l’ Éthique de Baruch de Spinoza , de La Généalogie de la morale de Friedrich Nietzsche, de Chemins qui ne mènent nulle part de Martin Heidegger…
Philosopher est aussi l’exercice d’une puissance analytique intransmissible, d’une capacité d’agir et de réagir qui ne s’hérite ni ne se délègue, et c’est cette force créatrice singulière et irréductible qui a été et qui reste la condition sine qua non de toute philosophie passée ou à venir.
Lorsque chaque personne, sur le plan de la conscience, du langage et de la culture dont il est l’hôte et l’acteur, s’assume comme sculpteur de soi, philosopher devient une fructueuse possibilité génératrice d’interrogation, de sens et de joyeuses manières d’habiter le présent, une fascinante symbiose entre éros et logos , une force créatrice de consonances harmonieuses, à l’instar de celles produites par la tension des cordes sur un instrument musical.
Au contraire, lorsque volontairement ou par injonction et inhibition morale, des individus se dessaisissent et délèguent leurs facultés de questionnement, de compréhension, de jugement, de décision, à une quelconque représentation, personnage, symbole ou institution supposés et vécus comme tout-puissants et extérieurs à soi, philosopher n’est qu’une déroutante impossibilité sinon une fracassante chimère.
Philosopher est immanquablement un acte présent, singulier, inédit, une actualisation de la puissance du désir qui nous amène à penser et à concevoir les trajectoires de ce qui est, de ce qui demeure dans le temps où les corps des hommes, des femmes et des enfants naissent, s’épanouissent
et dépérissent.
Philosopher est un acte de prise de distance et d’élaboration des horizons possibles à l’existence humaine, ainsi que l’activation d’une résistance à la prétention, balbutiante ou arrogante, de vouloir énoncer et ériger une fois pour toutes des vérités et des valeurs supposées univoques, définitives, inaltérables, et totalisantes, qui surplomberaient la vie et qui s’imposeraient à tous, à tout et partout.
Philosopher rehausse la nature incertaine et fragmentaire, inachevée et inachevable de la pensée humaine laquelle ne cesse de se redessiner et de se recomposer à chaque moment, à travers les vicissitudes de la trajectoire génétique et politique de l’espèce homo sapiens sapiens , dans la profusion et l’incessante fluctuation de l’altérité fondatrice de phénomènes que composent et métamorphosent le réel.
Philosopher dessine des perspectives herméneutiques et trace des cheminements susceptibles de traverser et d’outrepasser l’organisation institutionnelle et mentale des savoirs historiquement et politiquement postulés et reconnus comme étant « la philosophie ».
De ce fait, philosopher a toujours contribué à critiquer, à examiner, à mettre en doute, à reconsidérer, à déconstruire et à rebâtir les soubassements des philosophies jadis engendrées lorsque celles-ci sont mises en position de se blottir et de se complaire à l’intérieur des frontières historiographiques et épistémologiques supposées, présentées et soutenues comme étant des forteresses infranchissables.
Philosopher c’est flâner, sillonner et arpenter les inépuisables domaines et sentiers des affects et des passions humaines, des pensées politiques et scientifiques, des intuitions poétiques et de la création artistique.
Philosopher est un procès qui se déploie d’hypothèse en hypothèse, de soupçon en soupçon, de conjecture en conjecture. C’est pourquoi, ce que nous sommes en mesure de supposer en guise de prémisses et de prolégomènes à tout entendement n’est établit, ni pris, ni revendiqué comme un produit de substitution à la complexité du réel, mais comme une tentative de déjouer l’incertitude constitutive de nos questions, une des façons symboliques possibles de rendre manifestes, saisissables et représentables quelques-unes des sinuosités, des protubérances, et des méandres qui dessinent le relief en mouvement de ce qui est.
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Philosopher entretient et prolonge des questions posées autrefois ou plus récemment, dont celle qui concerne en permanence toute existence humaine : que peut un corps ?
La pensée conçue par l’action du philosopher résulte d’un agir inlassablement précédé et intimement lié à la singularité d’un corps qui la désire et la décide, qui la féconde, qui la rend faisable, qui l’actualise dans l’être ici et maintenant, qui éventuellement la délivre dans les bonheurs de la sagesse pratique ou la fourvoie dans le trouble et les dévoiements de la folie.
Chaque corps recèle et manifeste des joies et des violences, des expériences cumulées depuis et avant notre enfance morne ou égayée, cumul de vécus qui contribue à ériger nos mémoires, nos consciences, nos oublis, qui sert à bâtir le ferme ou instable échafaudage pulsionnel, langagier et symbolique qui supporte aisément ou fait tanguer notre existence.
L’intensité, la diversité et la fréquence de ces expériences préfigurent ainsi la teneur des horizons de la conscience et de l’imagination qu’insuffleront de joie, de tristesse, de bonheur, de grisaille, d’enchantement, de regret, le devenir de chaque être humain.
Le vécu et l’expérience cumulés et signifiés dans nos corps sensibles et désirants, qui naissent, qui s’émeuvent, qui aspirent, qui expirent, qui rêvent, qui bâillent, qui cogitent, qui dansent, qui flanchent, qui s’entrelacent, qui s’ensemencent, qui se nourrissent, qui s’étourdissent, qui aiment, qui haïssent, qui jouissent, qui interdisent, qui maudissent, qui se fatiguent, qui encaissent des coups, qui incarnent maintes plaies et cicatrices, qui espèrent, qui désespèrent, qui insistent, qui persistent, qui plongent, qui se relèvent, qui s’épuisent, qui périssent, constituent la matière et la puissance préalables à toute dépense philosophique.
Point de pensée sans un corps qui la génère, qui l’assiste, qui l’énonce, qui l’oriente, qui l’éclate, qui la rassemble, qui l’enveloppe, qui l’harmonise, qui l’abrite.
Tout corps d’enfant, notre premier corps, est façonné symboliquement dans la différentiation et dans l’individuation induite et favorisée par le langage. Il est inhérent à toute vie d’enfant, qu’elle soit plus ou moins radieuse ou malheureuse, de passer la plupart de son temps à s’étonner, à être surpris, à se demander qu’est-ce que c’est, comment et pourquoi ceci ou cela, à conjurer et à amadouer la peur, à poser et se poser des questions.
Cette dépense mentale, émotive, corporelle, organique, onirique, intuitive et rationnelle, tantôt ludique tantôt mélancolique, d’émerveillement et de doute, d’interrogation et d’enchantement, de drame et de ravissement constitue la source où s’abreuve et se ravitaille toute vie de philosophe, toute pensée philosophique.
Philosopher en tant qu’acte de penser par soi-même, en tant que décision souveraine n’admettant aucune tutelle extérieure, peut inquiéter, déranger et porter atteinte aux comportements, aux valeurs et aux formes grégaires de vivre et de représenter le monde, ce qui a pu entraîner à certains moments de l’histoire des sociétés humaines, l’interdit, la persécution, la mise en danger, la prison, l’exil et éventuellement la mise à mort du corps de celui qui philosophe et érige sa pensée en dehors d’impératifs absolutistes ou métaphysiques.
Tel fut le sort réservé au corps de Socrate , fils de sage femme et accoucheur lui-même d’une méthode d’interrogation radicale de tout ce qui est communément admis comme étant vrai et allant de soi, alourdi et tuméfié après avoir avalé sous contrainte la ciguë qui allait le tuer, lâchement accusé de corrompre la jeunesse athénienne à l’aide de son procédé maïeutique, et de contrevenir à l’ordre de la cité ; au corps de Sénèque , assidu des fastueuses réjouissances, et inlassable précepteur de la maîtrise de soi, serein devant l’irréversible, les veines tailladées et vidées de leur flux vital après la sommation tyrannique de se donner la mort ; au corps de Giordano Bruno, fin et patient observateur des proches ou des lointaines constellations, imaginant une multiplicité de mondes excentrés, insigne précurseur du plurivers infini postulé des nos jours d’après les observations et les intuitions des astrophysiciens et des physiciens des particules, traqué donc, jugé et brûlé vif la langue entravée, par décision aveugle et inflexible des tenants de l’Inquisition ; au corps de Galileo Galilée paré de sa lunette astronomique et de sa raison mathématique, harcelé, conspué et assigné à résidence surveillée, par des hauts tribunaux garants d’obsédantes projections paranoïaques et des tristes pouvoirs despotiques ; au corps de Baruch de Spinoza épris de liberté intérieure et du bonheur de vivre, imperturbable polisseur des lentilles optiques et des concepts immanents à nôtre humaine et organique condition, vilipendé et stigmatisé d’hérésie, frappé d’excommunication, maudit et banni, frôlé aussi par la lame intolérante et meurtrière, brandie par un fanatique, et raté de si peu…
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Que peut donc un corps, le nôtre, dans sa présence éphémère dans le monde, dans la conscience de sa finitude, dans sa joie et dans sa peine, dans son enthousiasme et dans son appréhension avant l’inéluctable dénouement final ?
Que peut un corps d’enfant, d’homme, de femme, aujourd’hui et maintenant, inscrit dans les pratiques d’éducation spécialisée, que peuvent les corps des personnes admises ou délaissées par les dispositifs de l’aide sociale ?
Que peuvent les corps accueillies et les corps accueillants, dans leur efforts de vivre ensemble une aventure commune, que peuvent les corps intoxiqués, les corps obsédés, les corps soignants, les corps soignés, les corps bafoués, les corps meurtriers, les corps meurtris, les corps erratiques, les corps psychotiques, les corps lunatiques, les corps despotiques, les corps sournois, les corps fanatiques, les corps agenouillés, les corps hiératiques, les corps amoureux, les corps haineux, les corps xénophobes, les corps refoulés, les corps acquittés, les corps citoyens, les corps étrangers, les corps diplômés, les corps illettrés, les corps écorchés, les corps sevrés, les corps exilés, les corps aimés, les corps, les corps…. ?
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Quel est le sens de la dignité pour le nombre croissant des personnes sombrant dans l’ennui, la dépression et le suicide, ou contraintes à errer, à demeurer de centre d’accueil en centre d’accueil, de refuge en refuge, forcées de quémander une soupe et un fugace regard, ou délaissées dans les sous-sols des gares routières et aéroportuaires ou encore recroquevillées et agrippées aux grilles chaudes d’aération des rames du métro, ou rabougris sous les ponts de respectables et anciennes villes chargées de magnifiques histoires, et de sombres souvenirs ?
Quel est le sens du lien social dans nos sociétés modernes où l’augmentation et l’accumulation des biens matériels, la faible ou forte croissance économique, les performances technologiques, et la démultiplication des taux de profit financier ne bénéficient qu’à un nombre réduit d’individus, et ne s’accompagnent pas non plus, systématiquement, du bonheur de vivre, ni du nécessaire épanouissement spirituel ?
Quel est le sens de la vie quotidienne qui s’écoule entre l’esquive et l’haine, dans le dégoût et l’amertume, dans des emplacements urbanistiques dans lesquels des corps d’enfants, d’hommes et de femmes séjournent entassés dans de vastes ensembles d’immeubles à la façade délabrée ou récemment rafistolée ?
Quel est le sens de l’ avenir pour tous ceux dont le présent n’est arpenté que de passions tristes, de successifs empêchements, d’attente insatisfaite, et de frustration ?
Quel est le sens de l’ autonomie possible, socialement préconisée pour chacune des personnes vivant et s’exprimant quotidiennement dans des conditions sociales et politiques structurées dans l’hétéronomie, la compétitivité outrancière et progressivement dans le développement international des techniques bio-métriques et pharmacologiques de contrôle et de surveillance de chaque corps, de chaque déplacement, de chaque communication, de chaque téléchargement ?
Quel est le sens du vivre ensemble dans un contexte social et politique qui énonce à profusion des égalités de droit formelle en même temps que l’organisation économique, scolaire, architecturale, produit, de facto , de situations d’inégalité et d’iniquité ?
Dans quelle mesure et dans quelle intensité, la pluralité des formes et des pratiques de sagesse ainsi que la diversité des philosophies héritées de ceux qui ont philosophé tout au long de l’antiquité indienne, asiatique, hellénique, etc., peuvent-elles nous informer, nous suggérer, nous enseigner à propos de nos propres expériences du temps, de la connaissance, de l’amour, de la misère et de la mort, de nos propres cheminements et de nos propres égarements ?
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Pour prolonger, contredire, aggraver, éclairer, approfondir ces questions, Patrick BERTHIER , philosophe et enseignant à l’Université Paris VIII est l’invité des Ateliers d’Écriture, Photographie et Multimédia du CHRS « Étoile du Matin », Association Aurore, à la Soirée Thématique du 30 mars 2006.