jeudi 08 février 2018
Chroniques d’un foyer d’hébergement
Le 08 février 2018
Tranches de vie d’un éducateur spécialisé en foyer d’hébergement pour personnes travaillant en Esat.
Le décor…
Un long couloir planté de poteaux cylindriques, distribuant huit chambres avec des noms et des numéros sur les portes, débouche d’un côté sur un salon avec canapés et fauteuils en cuir de buffle chocolat et de l'autre côté sur une cuisine ouverte moderne aux tons bordeaux et vert. Assez sombre, ce couloir est orné de la reproduction d'une toile de Paul Klee « With Two Dromedaries And A Donkey », de quelques tableaux, œuvres des habitants des lieux, d’un tableau d'affichage avec les manifestations culturelles à venir, d'un planning des éducateurs représentés par leurs photographies et de deux extincteurs surmontés d’une petite affiche fluorescente ( « A utiliser sur feux d’origine électrique » , côté cuisine et sur « feux de classe de A et B » côté chambres »). Situé au deuxième étage d’une vieille bâtisse en comprenant trois, ce lieu se dénomme « le mas » comme cela est écrit à la pyrogravure sur un petit panneau de contreplaqué fixé sur la porte d’entrée côté intérieur. Une deuxième plaque contiguë en plastique rouge rappelle : « Porte coupe-feu, ne mettez pas d’obstacle à la fermeture ». Ce couloir (« circulation deuxième étage bâtiment A » sur l’armoire de sécurité incendie), je l’arpente depuis de longues années dans notre pratique quotidienne d’éducateur spécialisé.
Une arrivée au foyer à sept heures du matin
J’arrive en voiture par le sommet de la montée des Remparts: à sa droite, se dresse une tour carrée en pierres dorées, classée monument historique, à sa gauche s’impose une longue bâtisse jaune pâle d’allure plutôt austère, un des quatre bâtiments constitutifs du « Site de l’Orgère ». La pente est raide, j’utilise le « frein moteur ». Je me souviens qu’à ma première venue dans ma vieille Renault 5, la déclivité de la rue m’avait impressionné. J’ouvre le portail avec mon badge. Le parc est fermé et, seuls les résidents aptes à sortir sans accompagnement et les professionnels possèdent ce badge. Passé le virage en épingle à cheveux, j’arrive au parking situé au milieu du parc. Refait depuis peu, le chemin très pentu est jonché de panneaux de signalisation (chemin sans issue, parking obligatoire, accès limité…) Le temps est loin des paons, moutons, cerisiers qui peuplaient le parc. Un marquage au sol balise le cheminement piéton. Tout d’abord rétif à ce nouveau balisage, je me surprends aujourd’hui à le respecter.
Arrivé devant le bâtiment dit « du bas », je me dirige vers son escalier intérieur construit en pierres usées par le temps et les innombrables passages. Je me plais à imaginer tous les pieds qui ont foulé ces marches. Témoins du temps passé, elles ont échappé aux fourches caudines de la mise aux normes ! J’arrive au deuxième étage. Le bureau des éducateurs est clos. Je frappe, on me répond : « entrez ! » Louise 1 , la veilleuse de nuit, qui est avec ma collègue Lucie, me dit : « tu n'étais pas obligé de frapper » . Je lui réponds : « la porte était fermée » . L’heure est à la transmission d'informations. J’échange sur la nouvelle consigne qui oblige le veilleur 2 à aller chercher le pain pour des raisons d'hygiène. Cela me met en colère. La veilleuse aussi. Les résidents s’acquittaient volontiers de cette tâche.
Dans la cuisine,
La prise cassée…
Sophie, cinquante et un ans, réside au foyer depuis bientôt trente ans. Le verbe haut avec un accent lyonnais marqué, elle a toujours l’expression appropriée à la situation. Elle a perdu ses deux parents depuis plusieurs années et ses relations familiales ne sont pas toujours sereines. D’humeur labile, elle peut se mettre en colère sans que l’on en comprenne d’emblée la raison. Ces épisodes finissent souvent par un repli dans sa chambre où elle s’endort. Après ce repos réparateur, il est parfois possible de comprendre la raison de sa réaction : inquiétude au sujet de sa sœur, d’une amie hospitalisée, mais aussi jalousie par rapport à un autre résident. Sophie est très investie dans l’aménagement et l’entretien de la cuisine. Elle aime faire les placards, nettoyer le frigo, acheter des accessoires décoratifs comme des petits tableaux, des plantes ou des pots pour stocker épices ou ingrédients culinaires.
Très attachée à la cuisine, Sophie me fait remarquer le dysfonctionnement d’une prise de la cuisine. J’en avertis Louis, homme d’entretien du foyer qui, à son habitude, change la prise rapidement. A son retour de l’Esat 3 , Sophie me demande si la prise fonctionne. Je lui réponds que Louis l’a changée. Fine observatrice, elle constate que la nouvelle prise est légèrement différente de celle d’à côté qui n’a pas été changée. Elle regrette alors : « il aurait pu changer les deux » . Ma collègue lui répond : « ce n'est pas grave ! » En aparté je lui demande : « chez toi tu n'aurais pas demandé à la changer ? » Elle me répond non puis après réflexion se reprend : « j'aurais sûrement essayé. »
Cuisiner …
Ce week-end, les résidents ont décidé de préparer un repas. Je propose à Patricia de couper les tomates en lui montrant une manière de les tenir les doigts repliés afin de faire glisser le couteau contre les ongles pour éviter de se couper. Patricia essaie de m’imiter, mais finalement adopte une méthode différente qui doit être la sienne depuis longtemps. Cela m’inquiète un peu, mais depuis que je connais Patricia, elle ne s’est jamais coupée, même si sa technique n’a rien d’académique. D’ailleurs, je ne me souviens pas avoir dû soigner quelque coupure que ce soit depuis que je travaille au foyer.
Martine, ma conscrite, nous nous appelons parfois ainsi car nos dates de naissance sont très proches, n’a pas sa pareille pour éplucher les oignons. Elle a appris en aidant sa sœur à faire la cuisine pendant les vendanges. Aussi, nous faisons à chaque fois appel à elle lorsque nous devons éplucher une grande quantité d’oignons pour la soupe, une tarte ou autre tartiflette.
La capsule Nespresso…
Comme presque toujours, la porte des lieux est ouverte. Je salue Sophie qui est accoudée au bar séparant la cuisine du petit hall d’entrée puis Arthur, Rodolphe et Augustin qui sont à table. Je m’installe avec eux. Sophie propose de m’offrir un café. J’accepte. Finalement elle ne le fait pas. D’autres fois, elle le fera. Cela tient à peu de choses : un regard au mauvais moment, une parole, peuvent briser son élan. La capsule « Nespresso », est devenue avec Sophie comme un gage relationnel. Auparavant, j’aurais peut-être refusé cette offre. Aujourd’hui, je possède moi aussi ma réserve de capsules et en propose de temps en temps à Sophie. Elle décline très souvent mon offre, mais parfois accepte. Avec Sophie, le symbole est fragile…
Un matin de juin…
Je discute avec deux résidents accoudés au bar de la cuisine. Sophie nous rejoint. Je comprends à sa main fermée, qu’elle tient la capsule de café dont j’ai accepté l’offre. À ce moment, je sais que je ne dois pas regarder sa main, ni aborder ce sujet. Peu de temps après, j’entends le compresseur du percolateur. Je me retourne et aperçois Sophie qui prépare mon café. La voix de Louis, l’homme d'entretien, annonce son arrivée. Habituellement de bonne humeur, il s'installe à table. Ce matin, il est en colère, car les femmes de service ont encore lavé leurs serpillères dans la machine à laver des résidents. Il échange sur le match de foot de la veille avec Augustin, supporter assidu de l’équipe de Lyon. Lorenza, femme de ménage, arrive. Elle fait la bise à Sophie qui lui dit qu’elle va pouvoir « faire sa chambre » car elle l’a rangée. Visiblement, une complicité existe entre elle. Parfois, Lorenza amène des petits gâteaux à Sophie. Un matin, j’ai été témoin d’une scène où elle consolait Sophie qui venait de se faire houspiller par une habitante dont elle avait retiré les affaires du sèche-linge avant qu’elles ne soient sèches.
Les personnes qui utilisent les transports en commun partent peu à peu. Nous nous souhaitons une bonne journée. Patricia qui ne travaille plus et les ouvriers qui empruntent le service de car –organisé pour la desserte de l’Esat- retournent dans leurs chambres. Nous gagnons alors le bureau pour quelques tâches administratives. Huit heures et quart, nous accompagnons les personnes vers le portail du foyer et nous attendons ensemble la « navette ».
Le salon,
À l’heure du thé…
Dix-sept heures. J’arrive dans le salon. Patricia a préparé un plateau pour le thé. Peu de résidents sont encore présents, car beaucoup utilisent les transports en commun. Jusque-là, je m’installais au salon sans en demander l’accord. La réflexion d’une stagiaire qui hésitait avant de s'asseoir avec les personnes m’a fait réfléchir. Aujourd'hui, je demande aux personnes si cela ne les dérange pas avant de m’assoir. Même si cette démarche peut sembler incongrue après de longues années de « cohabitation », je pense que poser cette question peut contribuer à repenser la place de chacun dans l'espace du foyer.
Regarder la télévision …
Gustave, vêtu d’un pyjama en flanelle à carreaux mauves, est étendu de tout son long sur le canapé. Confortablement installé, un petit coussin sous sa tête, il dort devant la série policière du jeudi sur TF1. Augustin, le regard rivé sur son Smartphone, jette de temps en temps un œil en direction de l'écran plat. Arthur, captivé par le film au point de s'identifier aux personnages en mimant leurs gestes, n’en oublie pas pour autant de guetter l’heure de l'horloge de la cuisine pour s'assurer que je ne manque pas celle de mon départ (il n’omettra pas de me le rappeler). Martine, endormie sur le fauteuil en cuir à larges accoudoirs, sursaute à chaque montée du son, puis replonge dans son sommeil. Assis à ses côtés, je regarde le film, tout en observant la vie du salon. Depuis longtemps, je n’avais pas eu de manière aussi flagrante le sentiment d’être dans l'espace privé des personnes. Cela réveille des impressions en sommeil, ressenties lors d’une première visite à mon oncle dans un foyer d’hébergement installé dans une demeure bourgeoise au cœur d’un bourg de l’ouest lyonnais.
Les chambres,
Le tri dans les tiroirs…
Après plusieurs tergiversations, Sophie accepte que je l’aide à faire du tri dans sa chambre. Sa demande était ancienne, mais Sophie avait toujours une bonne raison de la reporter. J’attends alors le bon moment, voyant dans ces multiples reports une manière de maintenir le lien suspendu dans le temps. Justement, aujourd’hui, Sophie me dit qu’elle est prête. Je la suis dans sa chambre et je lui demande par où elle souhaite commencer. Elle ne sait pas. Avec son accord, j’ouvre les tiroirs de sa commode, qui regorgent toujours de papiers (courrier divers, fiches de paye, relevés de compte bancaire, factures de téléphonie mobile…), mais aussi de CD, bijoux, sacs en plastique, photos de famille, parfois de capsules de Nespresso… Je propose à Sophie de l’aider à faire le tri en posant le tiroir sur le lit. Saisissant chaque objet, je lui explique de quoi il s’agit et lui propose soit de le jeter s’il est périmé, soit de le ranger : dans un classeur pour les documents administratifs, dans un carton à chaussures pour les photos ou dans un tiroir de sa commode pour les autres choses. Je mesure alors que je suis dans l’espace intime de Sophie, mais qu’il est difficile d’agir autrement, tellement elle s’y perd pour des raisons que j’imagine cognitives, mais aussi affectives.
Ranger le linge
Je suis dans la chambre de Gustave. Laure, ma collègue lui a proposé de trier son linge, mais il a répondu qu’il préférait le faire avec moi. Il prend ses vêtements un par un, lentement, les regarde et me dit « oui » ou « non ». Je fais deux piles sur son lit : une pile de « oui » et une pile de « non ». Je balaie du regard la chambre de Gustave : des œuvres de peinture personnelles au mur–j’aime beaucoup son style- un petit écran plat émerge tant bien que mal d’innombrables voitures miniatures toutes orientées vers le mur nous montrant ainsi leurs pare-chocs arrières. Tout est savamment rangé : les camions de pompiers avec les camions de pompiers, un ensemble de voitures identiques, mais de couleurs différentes, deux tracto pelle côte à côte, le coin des camions… Des cahiers sont ouverts sur le lit. Ici aussi tout est agencé : dans l’ordre alphabétique, des mots soulignés en lettres scripts presque parfaites se succèdent avec leur définition tirée du « Larousse ». Quelques photos collées s’intercalent parfois dans le texte. Gustave continue, avec parfois un commentaire à la place du « oui » ou du « non ». Il me tend un T-shirt jaune et me dit « le billard, je garde ! » (Souvenir d’une rencontre dans un club de billard où j’étais présent). Un autre T-shirt : « un cadeau anniversaire, je garde ! » Un autre : « cadeau de mon beau-frère, je garde ! » À la fin du rangement, Gustave me dit : « Laure va être contente, c’est bien rangé ! »
Au bureau,
Affichages …
Je suis assis au bureau. Louis, l’homme d’entretien passe comme souvent le matin. Il y a de l’excitation dans l’air. Les vacances sont dans deux jours. Je pense à l’étymologie du mot. Il me semble qu’elle a à voir avec le trou, le vide. Sophie souhaite enlever une affiche sur le tri sélectif laissée par une stagiaire : « elle me passe sous les yeux » , explique-t-elle. Elle me montre le petit panneau en contre-plaqué sur la porte où figure le mot « Mas » tracé à la pyrogravure et précise : « c’est moi qui l’ai fait quand j’étais au Champ fleuri » . Je suis surpris car le baptême du groupe est bien postérieur à son passage dans cet IME, 4 mais peu importe, pour elle ce panneau évoque ce temps passé comme gravé sur le bois. Pendant que j’écris ces lignes, je perçois une respiration : Christelle est figée sur le seuil du bureau, elle vient prendre son traitement du matin…
Conversations ordinaires …
Je suis encore au parking situé au milieu du parc. J’entends derrière les arbres la voix de Sophie : « Pierre ! Tu es où ? » Nous lui répondons : « au parking, j’arrive ! » Je ne la vois pas à la fenêtre du salon qui donne sur le parc. D’habitude elle y est, mais là elle est descendue et me dit : « je t’attendais. » Plus tard dans la matinée, Patricia me rejoint dans le bureau et s’installe en face de moi. Elle attrape un croissant, fait mine de le tremper dans le mug où j’ai bu mon café et me dit : « cela me fait penser à mon grand-père. Mon grand-père faisait comme ça. Mon papa aussi. » Le téléphone sonne. Arthur qui a pris une voix aiguë me dit : « chouchou, chouchou… » et raccroche. Il avait déjà appelé une fois sans dire un mot. Une dizaine de minutes plus tard, il me dit, au seuil du bureau : « Pierre, tu as entendu ? » Je lui réponds : « oui j’ai entendu, vous m’avez dit chouchou puis vous m’avez raccroché au nez.» . Parfois, il imite les cris d’animaux ou alors il me donne son heure d’arrivée bien qu’il soit déjà dans sa chambre : « j’arrive à dix-neuf heures ».
Un samedi matin …
Je suis dans le bureau tandis que les personnes prennent leur petit déjeuner. Sophie me propose un café. J’accepte et lui dis que je lui en offrirais un. Sophie, c’est un peu comme une tornade. Elle demande sans cesse : « tu peux faire ci, tu peux faire ça, la commande, m’aider à ranger mes affaires d’hiver dans ma chambre, c’est bon pour sa machine à Rodolphe ? Tu peux appeler mon frère ? » Augustin me parle du choix de Didier Deschamps pour l’équipe de France. Va-t-il faire jouer Umtiti ou non ? Rodolphe est à table. C’est rare le samedi car d’habitude il part en activité. Il dit : « Pierre c’est mon préférant » savoureuse contraction des mots référent et préféré. Sophie, très souriante jusque-là, s’assied dans le bureau, la mine subitement triste. Elle me dit qu’elle n’a pas le moral. Je lui demande ce qui la chagrine. Elle lâche dans un éclat de sanglots : « tu vas me manquer pendant ces trois semaines » . Puis, elle me demande : « tu seras là pour les départs ? » Je lui réponds « oui » .
Pommade et confidences …
Rodolphe entre dans le bureau sans frapper. La porte est ouverte. Il prend sa pommade qui est sur le bureau, puis il s’installe pour l’appliquer sur ses plantes de pieds. Il a la peau très sèche et doit effectuer ce soin deux fois par jour. Rodolphe a envie de parler. Ce moment est souvent un temps d’échange ou de confidences. Il me parle aujourd’hui des dimanches passés chez ses parents où il allait seul acheter des gâteaux à la boulangerie. Un éclair au chocolat pour son père, un baba au rhum pour sa mère et un chou à la crème pour lui. Rodolphe a perdu ses deux parents il y a quelques années et évoque régulièrement les moments passés avec eux. Il parle aussi parfois de son grand-père avec qui il jardinait.
Les affaires d’hiver …
Je monte les escaliers. Sophie ne m’a pas interpelé dans le parc ce matin. Est-elle encore en colère ? J’échange avec Walid, le veilleur de nuit (Il faut dire maintenant surveillant, mais je lui préfère le terme veilleur). J’entends des pas derrière moi. Walid précise : « c’est Sophie » . Après plusieurs tentatives d’approches, elle entre dans le bureau. Elle a mis un haut rouge sur un caleçon noir. Sophie change de tenue plusieurs fois par jour et toujours avec goût. Elle s’installe finalement dans le bureau. Son visage passe du rire à une grande tristesse. Comme un combat interne entre joie de vivre et douleur existentielle. Sophie me rappelle que l’on doit ranger ses placards, mais toute la matinée, elle repoussera ce moment : « après avoir vu Christelle, après la commande alimentaire… »
Je rejoins Sophie, enfin disposée, dans sa chambre. Ses vêtements sont sur son lit, triés par saison. Elle me demande de descendre la valise qui est sur son armoire afin d’y mettre ses affaires d’hiver. Je regarde les photos affichées au mur et je trouve la même expression de tristesse que celle de Sophie sur le visage de son père. Une fois la valise remplie et reposée sur la penderie, Sophie me remercie chaleureusement.
Dans le parc,
La fête d’été …
Un grand buffet froid avec salades, charcuteries, viandes froides, disposées sur un alignement de tables. Les professionnels sont derrière la rangée de table, les résidents et leurs invités ainsi que quelques éducateurs sont assis aux tables installées sur l’esplanade devant le foyer. Je participe au service et tout à coup je me demande pourquoi, s’il s’agit de la fête des personnes, elles ne prennent-elles pas part au service ?
Pierre Morand
Educateur spécialisé.
1 Pour des raisons de confidentialité tous les prénoms utilisés dans ce mémoire ont été modifiés.
2 Le terme officiel est surveillant de nuit mais nous lui préférons l’ancien. Surveiller nous renvoie à l’ouvrage de Michel Foucault, Surveiller et punir , veiller nous évoque une dimension de « care ».
3 Etablissement ou Service d’Aide par le Travail.
4 Institut Médico Éducatif