Voyons à présent dans une perspective encore trop délocalisée à mon appréciation personnelle, dans l'enseignement publique et sa vogue trop traditionnelle, celle de la Phénoménologie, qui peut sans doute le mieux débouter le discours politique d'une pensée qui prétend réactualiser le prestige de l'emblème d'un monument démocratique celui de la République une et indivisible.
Ainsi donc :
A la lanterne magique de la Phénoménologie, de Husserl à Merleau-Ponty, celle dont le savoir entérine une reformulation de la Philosophie, notamment celle de la conscience, de l'Idéologie structuralise, du Gogito cartésien et surtout de l'expression et du langage qui, dans la révélation des avanies d'une perspective métaphysique, dénoncent un classicisme débordé par sa connaissance trop rigoureusement académique.
« ….. le langage réalise en brisant le silence, ce que le silence voulait et n'obtenait pas. Le silence continue d'envelopper le langage ; silence du langage absolu, du langage pensant. - Mais ces développements …. doivent aboutir à une théorie de l'esprit sauvage, qui est esprit de praxis. Comme toute praxis, elle s'inscrit dans l'impérieuse nécessité d'un dévolu instituant le sujet dans ses prérogatives existentielles et donc l'exhortation de son ouverture au monde.
Merleau-Ponty : « Le Visible et l'Invisible » - page 230 - dans la retouche en mains de MO-MOTS; .
Faisons pâte pour un entremets en régal de bon goût de cette provende récoltée dans le champ cultivé d'idées innovantes, chez Merleau-Ponty, qui telles la fleur du tournesol s'oriente vers la lumière radieuse de l'astre solaire. Dans ce geste auguste du semeur et le prodige de ces graines de vérités qui, après un laborieux et profond labour d'une réflexion sur les arpents de la « Prose du Monde » fleurissent d'abondance dans cette moisson, et le futur du merveilleux tracé, de ces fertiles sillons.
Ainsi, dans la provision de cette riche récolte, je cuisinerai selon mon style, les reliefs d'un ordinaire, ces mets recueillis dans la fringale de mes lectures chez cet auteur cité. Et donc ainsi, nous tâcherons de faire requête, de ces ressources tirées du sac, aux questions soulevées par l'expression, ici politique, et dans le manifeste de la rhétorique du pouvoir en place, qui s'arroge le droit de disposer de la vertu sacrée de la République. Un droit de cuissage digne du prince en quelque sorte oserai-je dire, s'imposant
de facto
à la dignité d'une déesse rescapée des idéologies de la grande terreur, par la ferveur d'un âpre combat démocratique.
Encore une fois qu'est-ce que parler …..?
« ...le langage réalise en brisant le silence ». C'est alors que les mots pour signifier viennent combler la dépression latente des rigueurs contraignantes d'un silence assourdissant, qui dans l'absolu de sa négativité, nous pousse irrésitiblement dans l'expression, - dans ce procès même d'une praxis de l'être brut et sauvage – à conformer sa profération – un peu le tonnerre de la voix qui gronde répondant à la foudre de l'éclair et l'altération d'un pressentiment viscéral - ce qui dans l'incidence contingente de l'instance d'un vivre
in situ
le monde, et sur la note aiguë en portée d'un registre qui se réclame lui, en subséquente conséquence d'un réalisme plus fantasmé que prégnant de sens avéré, sur un ton résolument ultra-positiviste, dans cette vélléité qui prône l'évidence intelligible. Là où le discoureur ne tente qu'invariablement, dans le fortuit des circonstances en jeu, qu'à se défausser à l'arrachée, de la démangeaison urticante de sa sensibilité pathique.
Le silence enveloppe le langage. Silence du langage absolu, du langage pensant.
Ce qui s'exprime dans l'expression n'est pas un. Ce qui parle dans la parole, c'est la
chose
, le
monde
, l'
être
. Il ne s'agit ici ni de mystique, ni de poésie. L'expression s'en tient, même bien souvent, dans l'absolu de sa volonté opiniâtre, et au demeurant même aveuglée, se donnant toute déraison d'affirmer – rabibochant les termes et expressions les plus contrastés de sens insolite se dévorant les uns les autres la queue d'une logique inerte, en contresens de bouffées délirantes, - laïcité plurielle, ouverte, identité conformiste, et autres billevesées - L'expression dans ses signes, ses mots, dans sa structure et son jeu où elle s'accomplit nous révèle une difficulté s'apparentant très justement à « la critique du jugement ». C'est lors, afin de mieux imposer le délire de sa vision de la
chose
en question, - le statut politique du citoyen Lem(ba)da - dans ce même
monde
– la Démocratie - qu'il veut s'inventer (
être
)dans la guise loisible de ses moeurs, celles de ses lambeaux de culture propres à son profil et donc présentifiables en personne, à son trajet politico-médiatique, qu'il veut imposer sa vision autocratique. Ce monde qu'il pressent dans ses hallucinations en transcendance de sa prescience divinatoire, ce monde enfin qu'il voit dans ce besoin impérieux, comme en propension d'irréversible spiritualité religieuse. Se prétendant lui dans sa défroque des croyances ancestrales, le médium interprétant les aruspices d'une humanité, trop demeurée en catatonie paralysante, sous empathie navrante, dans sa quête éperdue d'irrésolu sidérant.
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