vendredi 24 janvier 2020
BREVES DE COMPTOIRS EDUCATIFS
L’ignorance, c’est le terreau de ceux qui cultivent le mauvais gout.
La bureaucratie, c’est se tromper selon la règle.
La bureaucratie est à l’innovation ce qu’Eichmann était à l’empathie.
Mondialisation : Quand tu penses que le plus grand cimetière allemand est à Stalingrad, t’as tout compris du monde que l’on invente.
Je n’ai pas d’affection pour ceux qui prennent des décisions au sujet de gens qu’ils ne connaissent pas et j’en rencontre suffisamment souvent pour vous dire que je ne les aime pas du tout.
La rhétorique c’est de la réalité qui fait abstraction du réel.
L’absurde c’est de la réalité qui déconne en douce sur ton dos.
Un technocrate qui parle de la cause des enfants me fait penser à Ribery qui parlerait philosophie.
Se cacher derrière un tableau Excel n’a jamais rendu invisible.
Le pervers narcissique, c’est le nouvel animal de compagnie des réseaux sociaux.
L’ironie du sort, c’est du sens qui délire sur ton dos.
Une bombe propre, une frappe chirurgicale, la croissance négative, c’est la façon télévisuelle des ‘experts’ de nier la réalité.
L’illusion démocratique ne crée que sidération et révoltes.
La démocratie c’est la dictature du blabla.
Après un bruit qui court en général, on prend un vent.
Invoquer la nature humaine pour se défendre, c’est la meilleure façon de se dédouaner de sa responsabilité individuelle.
Pour le technocrate, l’addition de situations particulières fabrique de la division soustractive.
La majorité est une fiction ultra minoritaire en démocratie.
Le tout numérique crée une agitation supplémentaire et c’est la pensée qui paie l’addition.
J’ai un humour à tiroirs, je suis la poupée russe du cynisme.
A plus on essaie de rentrer dans le moule à plus on ressemble à une tarte.
La peinture abstraite, c’est une discussion d’inconscient à inconscient dans l’exil de la langue.
Etre employeur de soi-même c’est ubériser son Moi.
Rien c’est parfois encore trop.
L’air de rien à quand même une odeur.
Rien, c’est ce que l’on nous demande de partager.
Le détail c’est mon outil de travail.
Le cours de l’expérience s’effondre au profit de l’évaluation.
Le monde est un ogre de barbarie qui fait de la musique aux pas cadencés.
Le souci du détail, c’est le refus de la globalisation.
Enfermer un sujet dans une procédure, c’est contre nature.
Résistons à l’hégémonie de la culpabilité de ne pas toujours savoir comment faire.
Le doute est une technique de compréhension et d’intervention, loin d’être invalidante.
Dans le travail de protection de l’enfance, il faut savoir se réinventer à chaque seconde sous peine de devenir mortifère.
A l’adresse d’Isabelle ma psy préférée : Ce soir, je ne peux pas, j’ai piscine.
Faire coïncider le temps du sujet, celui de l’institution et celui de la commande sociale est un exercice d’équilibriste, à 3 bandes.
Dans ce boulot la recette, c’est de ne pas en avoir.
On a de la chance car dans le boulot éducatif Ok Google n’est d’aucune utilité.
Dans un délire incestueux, la posture flirt souvent avec l’imposture.
Dans le social comme en politique, les imposteurs sont légion et en général, ils occupent des postes à responsabilités.
L’imposteur est un beau parleur qui fait l’admiration des ignorants.
Le délire c’est parfois une tentative de guérison paraissant improbable pour l’observateur qui n’est pas préparé à la clinique éducative.
La nosographie, c’est la tentative normopathique d’une société, de classifier l’ordre des choses.
Le délire, c’est la vaine tentative de gagner le tiercé dans le désordre.
L’étiquetage diagnostique sans le savoir produit un enferment.
Il ne faut jamais réduire un sujet à des signes. Il faut se désintoxiquer de ce vocabulaire réducteur.
C’est dans la capacité de critiquer le propre milieu auquel on adhère que commence la liberté.
ERIC JACQUOT 17 janvier 2020