lundi 30 mars 2020
BREVES DE COMPTOIRS ECUCATIFS (5) NON CONFINEES
« A chaque kilomètre, chaque année, des vieillards aux fronts bornés, d’un geste de ciment armé, indiquent la route aux enfants ». PREVERT.
Entre les effets d’annonces et la réalité, il y a nous.
Une pensée pour les gens de Rouen, après l’usine Lubrizol et le covid19, n’allez plus voter sans vos lingettes.
Question à trois points : Quelle différence y a-t-il entre un scientifique et un technocrate ?
Etre hors-jeu, c’est quand en général, on décide de ne plus faire confiance.
Approchez, approchez Mesdames et Messieurs, les jeux du cirque et de la société de spectacle continue. C’est pas du bidon, ce n’est pas du bidule et ça stimule les globules…
L’absence de masque contribue à la diffusion de la parole.
« Pourquoi faudrait-il que la parole appartienne à quelqu’un, même si c’est quelqu’un qui prend la parole ? ». DELIGNY.
En période de COVID 19, l’abnégation est la reine des vertus mais enfin pas pour tout le monde.
La réalité, le moindre geste, la moindre des choses ne supportent pas le confinement dans un tableau Excel.
Un homme d’importance c’est celui qui ignore l’être, les autres sont sans importance.
Quand tu mets 3 fois par jour, ton portable en recharge, tu te rends comptes que ton oreille est une cabine téléphonique et un peu plus tard que ton cerveau est aux abonnés absents.
L’urgence ne se traite pas à coup de protocoles, de recommandations de sociétés de savants. Ceux qui parlent du front feraient bien d’y aller et y mètrent les mains mais pas que dans un hôpital militaire encore vide avec un masque dernière génération.
Les chiffres ne reflètent jamais une réalité, les mots sont beaucoup plus précis.
Je pense être un peintre de la réalité contemporaine, je suis portraitiste en déshumanisation.
En période de crise un état qui s’astreint à une anesthésie protocolaire, ne laisse jamais la place à l’imagination sinon à celle de sa propre destruction.
J’ai parlé à la N-1 du dircab du dispositif résilience 23HBD. Elle va convoquer le DRH dans ces prochains jours afin de définir un protocole pour évaluer un dispositif rapide de sauvetage du TITANIC.
Hier, j’ai trouvé une bouteille à la mer avec un message à l’intérieur « ici le capitaine NEMO, vous en êtes où pour la livraison des masques ? ».
DESACHANTOLOGUE, consultations à domicile.
Le changement c’est pour demain. Circulaire AK47COVID19, contact : demain-on- rase gratis@changer de gouv.org
J’ai trois collègues qui impriment tout, tout le temps et ils n’ont pas d’imprimantes !
La moindre des choses, c’est de laisser à la singularité et au hasard, l’idée d’avoir encore plus de place dans le travail de compagnonnage d’un enfant placé.
Je n’aime pas les modèles, je suis un anti modèle moi-même.
La disruption est un modèle de gouvernance qui entraine une perte de repères chez les individus.
Le collectif c’est l’histoire de désirs inconscients et de leurs interprétations.
La mayonnaise du collectif n’est pas simple à faire monter. C’est un mélange de statuts, de rôles et de fonctions et la température des ingrédients est très importante.
La polyphonie, c’est la musique du collectif.
Les porte-parole d’un gouvernement sont comme les divisions en mathématique, ils oublient souvent la retenue.
La clinique est aussi politique qu’économique n’en déplaise à ceux qui n’y attachent aucune importance.
Les gens normaux n’existent pas.
Trop prudent pour être honnête.
Anticiper c’est gouverner.
Mes deux chatons apprécient cette histoire de confinement avec trois enfants de plus à la maison, c’est trois fois plus de câlins.
Le confinement est bon pour la clinique.
Aujourd’hui je leur ai fait écouter ARNO « Dans les yeux de ma mère » et après on a bossé sur le texte. Passé l’étonnement, sont venus les commentaires et les questions. On a fait la classe de la vie !
Le plus difficile avec eux, c’est les autres.
Le confinement apporte des choses concrètes sur notre façon d’être au monde.
ERIC JACQUOT 28 mars 2020