samedi 08 novembre 2008
Nous, professionnels du social , dont le métier est d’aider, de soigner et d’accompagner les plus fragiles d’entre nous, en ce jour du 10 novembre 2008, date de la commémoration de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme,
Déclarons :
que les conditions d’existence faites, aujourd’hui, dans ce pays, aux plus pauvres et aux plus démunis sont indignes et inadmissibles : manque de ressources et d’emplois, impossibilité d’accéder au logement, insuffisance et inhumanité des lieux d’accueil et d’hébergement, manque de considération et irrespect pour les personnes les plus vulnérables
2) que les moyens dont nous disposons pour les aider ou les accompagner sont de plus en plus limités et surveillés, qu’il s’agisse de leurs problèmes de logement, d’emploi, d’hébergement, de ressources en général ou tout simplement de vie quotidienne (santé, éducation des enfants, alimentation, règlement des factures d’énergie, paiement du loyer…)
que les accompagner pour accéder à leurs « droits sociaux », relève d’un parcours d’obstacles qui nécessite un combat permanent avec
des institutions parfois muettes, souvent inaccessibles;
des personnels surchargés et pris dans des logiques gestionnaires qui les conduisent à l’indifférence ou à l’évitement;
des comportements collectifs chargés de rejet;
des politiques sociales habillées d’intentions généreuses auxquelles les seules préoccupations financières font perdre tout sens;
une conception de plus en plus répressive de la justice, spécialement en direction des mineurs, des pauvres et des immigrés.
que notre propre espace professionnel d’intervention nous est de plus en plus confisqué, qu’il s’agisse d’initiative et de savoir faire, de temps d’intervention, de droit à la parole et à la pensée, de droit à l’interpellation des décideurs;
5) que ce que nous avions gagné comme acquis sociaux est en train de disparaître morceau par morceau, sous le prétexte fallacieux de modernisation quand il s’agit uniquement de réduire le coût de la protection sociale.
Dés lors, ce 10 novembre 2008, nous professionnels du social disons haut et fort :
ç a suffit la casse sociale ! Le temps est venu d’agir le plus collectivement possible.
Aujourd’hui, organiser la résistance, c’est répondre à cet appel lancé à tous les professionnels du social (assistants sociaux, éducateurs, formateurs, directeurs d’établissement, juges, médecins, psychiatres etc.), ceux qui, à la place où ils sont, dans l’action professionnelle quotidienne difficile, sont sans moyens, non reconnus , parfois méprisés, et voient leurs missions dévoyées… c’est rejoindre le mouvement né les 4 et 5 octobre 2008 à la Bourse du Travail de Paris sous le nom de : Mouvement Pour une Parole Politique des Professionnels du Champ Social (MP4-Champ Social)
Ne restez pas seuls, ne pliez plus face au discours dominant.
Faites respecter les populations que vous aidez.
Faites respecter votre travail.
Faites vous respecter.
Contacts :
Site : www.mp4-champsocial.org